Nous proposons aux thérapeutes de venir nous rejoindre et de s’inscrire dans le programme de recherche clinique que nous menons à l’IDeT.
Nous utiliserons la méthodologie des Single Case Time Series (SCTS) qui est reconnue par l’APA (la puissante association américaine de psychologie) comme possédant une excellent validité scientifique.
C’est aussi une méthodologie reconnue par la communauté gestaltiste comme compatible avec nos valeurs humanistes et elle a déjà été utilisée par plusieurs groupes de gestalt-thérapeutes à l’international (cf. l’ouvrage sur la recherche en gestalt-thérapie https://doi.org/10.3917/gest.ns02.0055 )
Ce programme est ouvert à tout professionnel de la Gestalt-thérapie en exercice.
Il a pour objet :
Participer à ce projet vous permettra :
Extrait n°1
« Il apparaît en effet nécessaire pour les gestaltistes comme pour l’ensemble des thérapeutes humanistes de continuer à faire la démonstration de l’efficacité des thérapies qu’ils mènent de façon à être mieux reconnu de tous. Mais il l’est peut-être plus encore de participer aux débats scientifiques – toujours en cours – concernant l’objectif des thérapies et la mesure de leurs résultats. Notre posture – qui consiste à nous attacher à la résolution des impasses existentielles de nos patients plutôt qu’à la disparition de leurs symptômes – est loin d’être isolée mais nécessite, pour être entendue et considérée comme légitime, d’être argumentée, objectivement étayée et surtout publiée et partagée dans les revues scientifiques.
Il ne s’agit donc pas d’entériner le modèle médical mais de déployer notre regard et notre perspective et ce, dans l’ensemble des domaines de la recherche en psychothérapie. Citons par exemple la recherche sur les processus de changement – c’est-à-dire la façon dont s’introduit le changement pour le patient -. »
Béjà, V. & Belasco, F. (2018). Présentation. Cahiers de Gestalt-thérapie, numéro spécial(1), 5-13. doi:10.3917/cges.ns02.0005.
Extrait n°2
« Le Dr Pablo Herrera, professeur à la faculté de psychologie de Santiago (Chili) et formateur en gestalt-thérapie, coordonne depuis quelques années un ambitieux programme collectionnant des études de cas uniques réalisées selon un canevas commun par un ensemble d’équipes en plusieurs régions du globe : Chili, États-Unis, Europe, Russie... La liste des équipes participantes continue de s’accroître ; les premiers résultats commencent à être analysés et sont prometteurs (Herrera et al., 2018). Ce projet est conçu selon une méthodologie suffisamment souple pour articuler des soucis de recherche et d’évaluation locaux (au niveau des groupes de cliniciens- chercheurs qui entreprennent de participer à ce projet) avec des préoccupations à plus grande échelle. L’objectif est d’accumuler suffisamment de données pour nourrir des travaux ultérieurs portant autant sur les processus de changement que sur l’efficacité de la gestalt-thérapie dans le traitement de différentes pathologies. L’étude clinique est naturaliste et peut même être entreprise – moyennant quelques aménagements – dans les cabinets des thérapeutes en libéral. Basé sur le plan expérimental de cas uniques avec analyse des séries temporelles (Single Case Time Series, scts), le projet permet d’étudier le processus thérapeutique sur le long terme, au cours de trois phases : avant, pendant et après la thérapie. La particularité de cette méthodologie est que le patient est comparé à lui-même ; l’analyse statistique, examinant les différences entre les points de la série temporelle des données, permet de définir si le traitement a eu ou non, pour ce patient, un effet significatif (Wong et al., 2016). L’intérêt de cette méthode, mariant intimement les approches qualitative et quantitative, est d’être compatible avec les thérapies humanistes, tout en permettant d’obtenir des résultats solides sur le plan causal : selon l’Apa, en effet, la validité empirique de ces études est équivalente de celle des essais cliniques randomisés. »